Au début des années 2000, les scientifiques ont commencé à rassembler
de nouvelles informations concernant les causes premières du
psoriasis. Ils ont identifié une protéine spécifique, le facteur de
nécrose tumorale (TNF), qui jouait un rôle dans la réponse immunitaire
de l’organisme et cette découverte avait entraîné le développement de
nouveaux médicaments biologiques.
Les médicaments biologiques sont un type de traitement particulier
qui vise le système immunitaire dysfonctionnel, non pas de façon
grossière, mais selon une approche ciblée afin de traiter la maladie à
la racine.
Avec ces nouveaux médicaments, de nombreux patients ont obtenu une
amélioration de leur état, et cela a motivé les scientifiques et
chercheurs à enrichir leurs connaissances afin d’aider plus de
patients à obtenir une atténuation de leur psoriasis.
« Lorsque j’interroge mes patients atteints de psoriasis sur leurs
attentes, ils disent qu’ils ne veulent plus voir la maladie », déclare
Kristian Reich.
Mais qu’est-ce qu’on doit comprendre par « ne plus voir la
maladie » ? Les médecins se basent sur un outil de mesure appelé le
score PASI (zone atteinte et sévérité du psoriasis) pour classifier la
réponse du patient au traitement. Un score PASI 50 indique une
amélioration traduite par l’élimination de 50 % des plaques et
squames, un score PASI 75 une amélioration de 75 % et un score PASI 90
une amélioration de 90 %.
« Aujourd’hui, les patients sont si nombreux à obtenir un score PASI
75 que l’objectif est à présent d’atteindre un score PASI 100, soit
une amélioration de 100 % des symptômes cutanés du psoriasis »,
déclare Marek Honczarenko, M.D., Ph.D., vice-président du
Développement en immunologie Monde chez AbbVie.
Pour y parvenir, les scientifiques et chercheurs d’AbbVie
déchiffrent le fonctionnement du système immunitaire tout en essayant
d’identifier de nouvelles cibles, qui pourraient déboucher sur de
nouveaux traitements du psoriasis basés sur de nouveaux mécanismes d’action.
Quelle que soit la composante du système immunitaire qu’ils
étudient, c’est la perspective d’un score PASI 100 (l’élimination
complète des symptômes cutanés du psoriasis) qui continue d’inciter
les chercheurs à adopter de nouvelles approches et à ne jamais se
reposer sur leurs lauriers.
Si bon nombre de chercheurs veulent aider les patients à obtenir
l’élimination complète des symptômes cutanés, d’autres imaginent
franchir un cap plus ambitieux : empêcher la pathologie de survenir.
« À l’avenir, nous souhaiterions pouvoir intervenir le plus tôt
possible, voire de prévenir complètement le psoriasis. Notre objectif
est de prévenir la maladie et de finir par la guérir », confie Marek Honczarenko.
« Pour y parvenir, nous devrons changer notre approche de ce domaine
dans son ensemble. Nous devrons travailler davantage sur nos méthodes
de diagnostic et notre capacité à prédire la réponse d’un patient aux
traitements disponibles. Si nous y arrivons un jour, ce serait un
événement extraordinaire pour les patients et une démonstration
formidable de la puissance de la médecine personnalisée. »