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L’hépatite C : dépister pour sauver des vies

Maladie du foie potentiellement mortelle, l’hépatite C tue encore environ 300 personnes par an en Belgique1. Pourtant, des traitements existent et démontrent une efficacité de plus de 95%2. C’est au niveau du dépistage que le bât blesse. Si l’OMS vise l’éradication du virus pour 2030, la Belgique est encore loin du compte. Le défi majeur : identifier les patients infectés qui présentent peu ou pas de symptômes et qui sont insuffisamment informés, voire stigmatisés en raison de leurs comportements à risque.

 

 

Une maladie méconnue et souvent asymptomatique

Avec 18.000 infections actives en Belgique3, l’hépatite C continue d’évoluer silencieusement. « C’est un virus qui s’attaque au foie, qui va le détruire progressivement et qui peut causer une cirrhose voire un cancer du foie », explique Dr Christian Brixko, gastroentérologue. Assez méconnue de la population et souvent confondue avec les autres hépatites, la maladie est insidieuse : « On peut avoir l’hépatite C, contracter le virus, sans avoir aucun symptôme », poursuit Maxime Vranken, infirmier.

L’hépatite C se déclenche après une période d’incubation de 6 à 10 semaines. Les symptômes possibles incluent la fatigue, les nausées, des douleurs, des urines foncées et un jaunissement de la peau et du blanc des yeux.4 Si elles ne sont pas traitées, en moyenne, 70% des personnes infectées développeront la forme chronique de la maladie qui peut évoluer vers une cirrhose ou vers un cancer du foie.5

Le virus se transmet via le sang lors de comportements à risque, tels que6 :  

  • L’échange de seringues lors de consommation de drogue par voie intraveineuse
  • L’échange de pailles lors de consommation de drogue par voie intranasale
  • Les tatouages et piercing effectués dans de mauvaises conditions d’hygiène et de stérilisation
  • Les transfusions sanguines datant d’avant 1990
  • Les relations sexuelles non protégées avec présence de sang

 

 

Contre l'hépatite C, un seul mot d'ordre: le dépistage, au moins une fois dans sa vie.

 

Deux minutes pour dépister

« Quand on arrive à un stade où l’on commence à avoir des symptômes, en général, cela veut dire que le foie est déjà assez endommagé », précise le Dr Brixko. En cas de doute ou de comportements à risque récents ou passés, il est donc essentiel de se faire dépister. « L’idéal c’est de dépister le plus tôt possible. Les symptômes ne sont pas spécifiques, on a un peu de fatigue, et lorsque les symptômes plus importants apparaissent, on aura déjà développé des maladies qui sont incurables », ajoute Maxime Vranken, infirmier.

Un test rapide existe : une goutte de sang prélevée au bout d’un doigt suffit. La confirmation définitive se fait ensuite par une prise de sang. « Cela permet de savoir si l’on a été en contact avec le virus, si on est toujours porteur et donc si on doit être traité », précise le Dr Brixko.

Le défi majeur reste de trouver les patients infectés afin de les traiter. Il s’agit souvent de groupes à haut risque, vivant en marge de la société, ce qui explique le tabou qui persiste autour de la maladie. La population carcérale est particulièrement touchée : « En prison, il y a 20 à 50 fois plus de patients porteurs de l’hépatite C que dans la population générale » signale le Dr Brixko.

 

 

Deux à trois mois pour traiter*

« Je suis la preuve vivante qu’en suivant le traitement qui est disponible aujourd’hui, vous pouvez guérir », confie un patient guéri de l’hépatite C. En effet, le traitement de l’hépatite C a connu une évolution majeure ces dernières années. Il n’est plus question d’injections, les traitements oraux à prendre chaque jour durant deux à 6 mois sont disponibles7 : « Actuellement les traitements sont très simples et très faciles. Il suffit de prendre des comprimés par la bouche pendant quelques semaines et à la fin du traitement, le virus a disparu chez 99% des patients », explique le Dr Brixko. C’est grâce au traitement suivi par le patient qu’il a pu guérir : « Lorsque j’ai appris que j’avais été infecté, je me suis senti très mal, j’avais peur de mourir. […] Après avoir suivi le traitement convenablement, j’ai la chance et le privilège de dire que je ne suis plus porteur du virus. Si je peux vous donner un conseil, avant d’aggraver votre santé, c’est de vous faire dépister ».

 

 

*Pour la majorité des patients.

 

 

 

Références

  1. Razavi H et al. The present and future disease burden of hepatitis C virus (HCV) infection with today's treatment paradigm. J Viral Hepat. 2014 May;21 Suppl 1:34-59. doi: 10.1111/jvh.12248. PMID: 24713005.
  2. WHO, Hepatitis C, Key facts. https://www.who.int/news-room/fact-sheets/detail/hepatitis-c, Consulté en juillet 2023.
  3. Coalition belge contre le VHC, La Belgique sans hépatite à l’horizon 2030, Octobre 2020.
  4. Institut Pasteur, Les hépatites virales, www.pasteur.fr/fr/centre-medical/fiches-maladies/hepatites-virales, Consulté en juillet 2023.
  5. OMS, Hépatite C, https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/hepatitis-c, Consulté en juillet 2023.
  6. Mayo Clinic, Hepatitis C, https://www.mayoclinic.org/diseases-conditions/hepatitis-c/symptoms-causes/syc-20354278, Consulté en juillet 2023.
  7. Mayo Clinic, Hepatitis C, https://www.mayoclinic.org/diseases-conditions/hepatitis-c/symptoms-causes/syc-20354278, Consulté en juillet 2023.

AbbVie SA/NV - BE-ABBV-230072 (v1.0) – July 2023